L'utérus... j'ai été longtemps étrangère à cer espace de mon corps.

L’utérus… il m’a fallu du temps pour être l’aise avec ce mot, le nommer avec détente et célébration dans un groupe, l’honorer et l’habiter ! Il y avait comme une gêne, un malaise qui entourait ce mot et cet espace de mon corps… des couches d’histoire et de blessures de nos corps féminins !

 

L’utérus est le berceau de la vie, de la créativité et de tous les projets.

 

J’ai été longtemps étrangère à cet espace, comme si je restais à la superficie de mon corps et de la Vie ! J’ai très peu entendu parler de mon utérus enfant et jeune femme, aucune femme ne m’a transmis cette connaissance. Nous en parlons parfois au moment de nos règles ou lorsque nous avons des problèmes gynécologiques, et très souvent au moment d’une grossesse. Nous sommes souvent étrangères à ce lieu vital, il semble absent de notre présence sensible au monde ! Il est pourtant le siège de nos projets les plus intimes, de notre créativité, de notre vitalité mais aussi de nos sentiments refoulés, nos traumatismes passés et de nos liens transgénérationnels toxiques.

 

Libérer l’énergie de vie dans le corps et la matrice permet au féminin

d’être nourri en profondeur et d’être en joie d’être nous-mêmes.

 

Mon chemin vers le féminin a commencé par hasard ! Le hasard d’une rencontre avec une femme qui animait des stages et en qui j’ai eu confiance pour explorer cette terre inconnue ! Intellectuellement, je peux avoir des représentations du féminin, aussi de mon utérus et de mes organes féminins, mais les rencontrer vraiment, sensiblement, expérimenter le lien avec… c’est une autre aventure ! Il y a tellement de honte (aussi de peur, de colère, de deuil) autour du corps féminin et de notre histoire de femmes, que m’apprivoiser a été un voyage en terre inconnue, fait de curiosité, de joie, de peur, de découverte... d’intensité ! Mon corps était figé et j’ai plongé dans cette rencontre pour lui redonner sa liberté, lui faire confiance et retisser le lien avec le plus profond de mon essence. Je m’habite, je suis debout profondément enracinée.

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